CENTRE PMS DE VIRTON WBE
À l’école, votre enfant rencontre un milieu éducatif nouveau, dans lequel un programme d’apprentissages lui est proposé.
Les enseignants sont vos partenaires dans l’éducation de votre enfant ; savoir dialoguer avec eux est important pour que son environnement éducatif soit cohérent.
N’hésitez pas à parler avec l’enseignant, à lui faire part de ce qui vous préoccupe chez votre enfant : ensemble vous chercherez une solution immédiate ou ferez appel à un professionnel pour vous aider à éclaircir le problème et à le solutionner.
Évitez absolument de critiquer les enseignants devant votre enfant : cela ne ferait que le mettre en confusion en risquant, en plus, d’augmenter ses difficultés éventuelles.
Lui apprendre à gérer un sentiment de frustration, voire d’injustice, ou à dialoguer lui sera beaucoup plus utile pour sa vie future.
Qu’est-ce qu’une difficulté d’apprentissage ?
C’est un retard scolaire observé chez l’enfant. Il peut toucher différentes branches de la scolarité : le langage oral (la production de mots, de phrases, la compréhension de consignes…), le langage écrit (la lecture, l’écriture, l’orthographe, la grammaire), les mathématiques.
Plusieurs causes sont possibles, liées au fonctionnement cérébral (stratégies cognitives utilisées par l’élève), à l’environnement éducatif, à la confiance en soi…
Comment y remédier ?
Les difficultés d’apprentissage sont généralement passagères. Afin d’y remédier, différents moyens peuvent être mis en place après analyse :
On parle de « trouble d’apprentissage » quand la difficulté est persistante et résiste aux remédiations pédagogiques déjà tentées.
L’hypothèse d’un trouble d’apprentissage peut être avancée suite aux examens réalisés au CPMS (souvent suite aux observations et questionnements dont vous a fait part l’enseignant de votre enfant) et confirmée par des examens approfondis ciblés qui vous sont recommandés en fonction de chaque situation spécifique.
Chez l’enfant ou le jeune présentant un trouble d’apprentissage, il n’y a ni déficience intellectuelle, ni déficit sensoriel, neurologique ou psychoaffectif.
Il est important de noter que l’environnement n’est pas responsable de l’apparition de ces troubles (qui d’après les recherches actuelles seraient liés à l’équipement fonctionnel de base de chacun) mais peut l’influencer, de manière positive ou négative (moyens d’aides mis en place notamment).
De même, l’enfant présentant un de ces troubles n’est ni paresseux ni de mauvaise volonté, mais souvent découragé par l’obstacle qu’il ressent et qu’il est d’autant plus urgent de nommer et de décrire pour le rassurer !
Les troubles d’apprentissages ont fait l’objet d’une classification utile pour mettre un mot sur une difficulté qui est source d’impuissance, ou pour générer l’ouverture à certains droits. Chaque enfant, chaque jeune est cependant unique et ne doit jamais être identifié à un trouble quelconque ! Ainsi, nous ne dirons pas qu’un élève est dyslexique (dyspraxique, dysphasique, hyperactif…) mais qu’il présente telle ou telle difficulté spécifique pouvant s’inscrire dans tel diagnostic (par exemple, comme cité ici, la dyslexie).
Classification des troubles en bref :
Il est important de savoir que chaque catégorie de troubles se décline en sous-catégories, et qu’un enfant peut présenter un seul trouble ou plusieurs à la fois ; toutefois, l’un prédomine souvent et est à prendre en considération prioritairement dans les aménagements.
Quelles aides peuvent-elles être apportées et comment ?
Comme chaque élève est particulier, il est important d’identifier ce qui, pour chacun, constituent le ou les obstacles majeurs en classe face aux apprentissages. Il n’est donc pas utile donc de déposer sur le bureau de l’enseignant une liste de 20 aménagements à mettre en place pour tout élève présentant par exemple une « dyspraxie ».
La concertation en table ronde réunissant les différents partenaires (parents, intervenants extérieurs, CPMS) autour de l’enseignant sera plus fructueuse !
Différentes aides (matérielles ou immatérielles) pourront être proposées telles que :
(liste non-exhaustive, à titre illustratif) :
Troubles des habiletés gestuelles et visuo-spatiales =>
L’application de principes généraux, valables pour chaque enfant :
Valoriser les compétences
S’appuyer sur les points forts
Fixer des objectifs réalistes
Systématiser les stratégies d’aide, d’année en année.
En cas de trouble du langage écrit :
Votre enfant peut avoir des difficultés en lecture (lenteur, difficultés de décodage, confusions de lettre, …), au niveau du graphisme, de l’orthographe, de la grammaire et/ou de la conjugaison.
Les moments des devoirs peuvent être compliqués à gérer. N’hésitez pas à vous entourer de professionnels qui pourront vous donner des conseils personnalisés pour votre enfant, vous aider à comprendre son fonctionnement.
Voici quelques conseils généraux qui vous permettront de l’encadrer de manière adaptée :
Prononcer les lettres muettes pour apprendre l’orthographe des mots (très efficace avec les mots irréguliers comme : femme, monsieur, aquarium etc.) ;
Pour les plus jeunes : Patouille, la petite grenouille dyslexique : https://www.averbode.be/fr/generationdyslecteurs/generationdyslecteurs-Patouille,-la-petite-grenouille-dyslexique.html
Pour les 10-14 ans : Journal des enfants, dossier sur la dyslexie ; Le tiroir coincé d’Anne-Marie Mon-tarnal (éditions Tom-Pousse).
En cas de trouble du langage oral :
Conseils pour lire avec votre enfant s’il présente une dysphasie :
Une histoire sur… la dysphasie. Les victoires de Grégoire. Danielle Noreau (dès 4 ans).
Si trouble des mathématiques :
Les difficultés persistantes en mathématiques s’expriment généralement de 2 manières :
En effet, un nombre renvoie à une quantité précise, et peut être transcrit en chiffres ou en lettres ; les opérations (+, -, x, : ), la comparaison de quantités, ...peuvent être décrits avec beaucoup de termes différents.
Dans ce cas-ci, votre enfant aura probablement besoin d’explications claires, de définitions simples et de manipulation de matériel concret.
Les conseils suivants ont fait leurs preuves pour un bon nombre d’enfants :
Si malgré les tentatives, la mémorisation n’est pas efficace, prévoir une fiche avec les tables d’additions/de multiplications à portée de mains ;
Si trouble des habilités gestuelles et visuo-spatiales (dyspraxies) :
Conseils de lecture avec votre enfant : https://mamanbooh.com/2019/03/dyspraxie-8-albums-jeunesse-pour-en-parler.html
Si trouble attentionnel :
Les besoins physiques :
La plupart de ces conseils sont valables pour tous les enfants mais il est nécessaire d’être plus vigilent si votre enfant présente des difficultés attentionnelles et/ ou de l’hyperactivité. :
La gestion du temps et l’organisation du quotidien :
La mise en place d’un horaire ou d’une « charte de fonctionnement de votre famille » peut prendre du temps et demande de l’énergie. Mais elle vous permettra d’expliciter vos attentes ; de plus, à moyen et long terme, elle améliorera l’autonomie de votre enfant (il n’aura pas besoin de vous pour savoir ce qu’il est censé faire) et le rassurera (son environnement sera prévisible). Pour cela :
Les devoirs :
La gestion des émotions et du comportement :
Certains enfants qui présentent un TDA/H ont des difficultés comportementales et/ou des difficultés à gérer leurs émotions. Chaque personne est unique, et de nombreux facteurs peuvent jouer un rôle.
Si trouble de la mémoire de travail (qui permet le travail en temps réel) :
Si trouble de la mémoire à long terme :
On parle de « besoin spécifique » lorsqu’une particularité, un trouble, une situation (permanents ou semi-permanents) d'ordre psychologique, mental, physique, psycho-affectif fait obstacle au projet d'apprentissage et requiert, au sein de l'école, un soutien supplémentaire, pour permettre à l'élève de poursuivre de manière régulière et harmonieuse, son parcours scolaire dans l'enseignement ordinaire fondamental ou secondaire.
Un « aménagement raisonnable » est la ou les mesures appropriées, prises en fonction des besoins spécifiques d’un élève dans une situation concrète, afin de lui permettre d'accéder, de participer et de progresser dans son parcours scolaire, sauf si ces mesures imposent à l'égard de l'établissement qui doit les adopter une charge disproportionnée, et pour autant que la situation de cet élève ne rende pas indispensable une prise en charge par l'enseignement spécialisé.
La mise en place d’un aménagement raisonnable nécessite un diagnostic datant de moins d’un an donné par :
La demande d’aménagements raisonnables est à adresser au Directeur d’école, qui réunira les personnes concernées (parents, enseignants, CPMS, intervenant extérieur après accord) en vue de les mettre en œuvre
En savoir plus : http://www.enseignement.be/index.php?page=27781