Comment collaborer ensemble pour accompagner un élève en difficultés

COLLABORER

Préambule :


Nous sommes conscients que de nombreuses contraintes liées notamment aux programmes à respecter, aux compétences à atteindre pour que chaque élève puisse suivre les apprentissages de l’année suivante, etc. pèsent sur les enseignants, qui sont avant tout des pédagogues.

Chacun sait que leur tâche déborde bien souvent de ce cadre déjà exigeant sans que cela soit toujours reconnu. Et pourtant :


Dans son livre Heureux d’apprendre à l’école, Catherine Gueguen écrit que le mode de relation enseignant-élève exerce une influence importante sur les enfants et les jeunes. Quand cette relation est de qualité, elle a des effets positifs sur la réussite des élèves ainsi que sur leur santé mentale (stress, résilience, bien-être émotionnel, confiance en soi).


Cette interaction est complexe et dépend à la fois du mode d’attachement personnel des enfants (et donc de la relation à leurs parents) et du mode d’attachement de l’enseignant.


Tous les êtres humains ont besoin, pour se développer harmonieusement, d’avoir des liens affectueux avec au moins une personne qui prend soin de lui et le protège de manière cohérente et durable. Cette personne, appelée la figure d’attachement primaire, constitue la base de sécurité affective vers laquelle l’enfant se tourne en cas de détresse. Le lien d’attachement se construit dans les premiers mois de la vie de l’enfant et dure toute la vie.


Plusieurs autres personnes (dont les enseignants) sont amenées à prendre le relais quand cette figure d’attachement primaire est absente ou défaillante. L’enfant (le jeune) a besoin de pouvoir se tourner vers ces figures d’attachement secondaires qui pourront le réconforter, le protéger et lui donner une proximité affective en cas de problème.


Un mode d’attachement sécurisé à l’enseignant procure aussi à l’élève les meilleures conditions d’apprentissage :

L’enfant ou l’adolescent rencontrant des difficultés et se sentant anxieux, triste ou en colère pourra – au lieu de se dévaloriser en se disant “Je suis nul d’être angoissé, accablé, énervé” – améliorer sa confiance en lui s’il trouve auprès de l’enseignant quelqu’un capable de l’écouter et de le comprendre sans jugement ni humiliation, condition indispensable pour apprendre.


Un attachement sécurisé à l’enseignant améliore le développement intellectuel de l’élève, lui donne envie de découvrir, d’apprendre, et il réussit mieux.


L’attachement sécurisé à l’enseignant augmente aussi l’acquisition des compétences socio-émotionnelles, linguistiques et cognitives.


Bien que profondément convaincue des bienfaits d’une approche empathique de la part des enseignants envers les élèves, Catherine Gueguen reconnaît la difficulté de la tâche ! Elle écrit qu’il faut veiller à ce que tous les adultes en contact avec des enfants (quel que soit leur âge, de la maternelle au lycée et plus) soient soutenus et accompagnés pour pouvoir adopter et conserver une approche bienveillante.


Le travail des équipes PMS s’inscrit aussi dans cet accompagnement des enseignants, avec la reconnaissance, que cet accompagnement comporte, de la complexité et de l’importance de la tâche réalisée.

D’après : https://apprendreaeduquer.fr/lattachement-dans-la-relation-enseignant-eleve/